Une école comme les autres ?

A l’école André Boulloche de La Paillade à Montpellier (65% d’enfants d’origine étrangère dont certains ne parlent pas le français et 25% d’enfants «du voyage») la salle est pleine un soir par semaine, moitié enfants, moitié parents (surtout des femmes). Au programme : séance de lecture à haute voix par l’enseignante animatrice, puis les parents prennent le relais avec plus ou moins de mal avant qu’un goûter rassemble tout le monde.
L’école a aussi organisé une aide aux leçons où enfants et parents travaillent ensemble, des cours d’alphabétisation…

Ce qui bouge (?)

Vincent Peillon : fait un point d’étape sur les discussions relatives aux évolutions des métiers.

Plusieurs groupes de travail ont donné lieu à des avancées substantielles, notamment au sujet des métiers du premier degré. Par exemple, sont confortés les Rased, les maîtres formateurs et les conseillers pédagogiques ; est créée aussi une fonction inédite : des formateurs académiques pour le second degré – des enseignants de terrain qui interviendront dans les ESPE.

Le ministre déclare : « Pour donner un nouveau souffle à l’éducation prioritaire, nous avons choisi d’associer les enseignants de ces réseaux à notre réflexion, car ce sont eux qui savent le mieux ce dont leurs élèves ont besoin et de quelle manière nous pouvons agir ensemble pour les faire tous réussir. Pour cette raison, nous avons engagé une démarche de concertation, avec des assises académiques ou interacadémiques qui se tiennent cet automne. J’attends avec beaucoup d’intérêt les propositions qui en émaneront, avant d’annoncer, en janvier, les orientations de notre politique visant à faire de l’éducation prioritaire une véritable priorité nationale.»

Scolarisation des moins de trois ans

Avec l’augmentation de plus de 6% à la rentrée 2013 du taux de scolarisation des tout-
petits, 397,5 emplois supplémentaires ont été consacrés à ce dispositif. Parmi ces postes supplémentaires, 248,25 sont affectés dans des classes spécifiquement adaptées à ce projet en accord avec la collectivité de rattachement et 112,75 emplois sont affectés dans des classes maternelles ou enfantines, selon une enquête menée par la DGESCO en octobre 2013 sur le contrôle de l’utilisation des emplois du 1er degré public, citée par l’AEF. Enfin, 36,50 emplois sont destinés aux classes assurant un accueil associant services de petite enfance et écoles. Versailles consacre le plus de postes à la scolarisation des moins de trois ans avec 57 postes supplémentaires, Créteil, juste derrière, en dispose de 45 et Amiens de 38,5. A l’inverse, Nancy-Metz, la Guyane et Mayotte disposent d’aucun poste supplémentaire mais beaucoup d’académies ayant peu de postes scolarisent le plus d’enfants de moins de trois ans. En effet, Rennes avec 0,5 emplois supplémentaires scolarise 74% de tout-petits. Bien que Créteil et Versailles consacrent beaucoup d’emplois à ce dispositif, elles ont un taux de scolarisation de ces derniers parmi les plus bas (9% et 16%).

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