Questionnements

Aujourd’hui, affirmer que nous vivons une période de questionnements nous semble d’une grande banalité et pourtant il est nécessaire de ne pas les éluder, car tournés vers le futur nous avons besoin d’éclairer notre chemin.

Une première difficulté vient sans aucun doute des mutations technologiques et de leurs conséquences économiques et humaines. Nous sommes entrés dans une ère de mobilité et sur fond de crise économique il est bien difficile de se projeter dans les années qui viennent. C’est cependant nécessaire, sans nostalgie mais avec un fil rouge, celui des valeurs de la République démocratique laïque.

L’école n’échappe pas à cette difficulté, elle vit dans le mouvement. La refondation se met en place. Tout n’est pas parfait et nous pouvons observer une certaine disparité dans les situations, mais dans le monde évolutif qui est le nôtre tout espoir est permis. A cette occasion les DDEN se sont interrogés. Cohérents avec leurs ambitions pour l’enfant, ils se sont inscrits dans le mouvement, trouvant là une justification de leur engagement. Ils y ont gagné en crédibilité.

Les derniers mois ont apporté leur lot de questions et de troubles : après l’émotion du sept janvier, la lutte contre le terrorisme, l’avènement des conseils départementaux et la progression d’un parti raciste et xénophobe… D’où la nécessaire mobilisation pour les valeurs de la République.

La mise en place du Conseil départemental coïncide avec des modifications territoriales. Cela vient s’ajouter à d’autres changements déjà en cours (communauté de communes…)  qui peuvent entraîner une nouvelle répartition des compétences, en particulier pour ce qui nous concerne : la gestion des écoles. Quelle place pour les DDEN ? Notre statut est départemental (CDEN et DSDEN). La règle « un DDEN pour chaque école » est celle vers laquelle nous tendons. Dans un conseil d’écoles de communauté de communes chaque partenaire de chaque site scolaire doit être représenté et comme il n’y a qu’un DDEN par site cela signifie que tous les DDEN des sites doivent être invités à participer.

Ce trimestre a vu beaucoup de déclarations, voire de polémiques autour de la laïcité. Là encore l’évolution de notre société apporte son lot de questions ou de remises en cause. Que notre Société s’interroge sur la Laïcité n’est pas une mauvaise chose en soi, à condition qu’elle apporte une ou des réponses claires. Là encore le retour aux fondamentaux s’impose et c’est évidemment la loi de 1905, loi de séparation des églises et de l’État qui ne peut être remise en cause.

Evidemment l’école, sensée apprendre le « vivre ensemble » dans le respect de la liberté de chacun et de tous est sollicitée. Le Ministre Vincent Peillon lui a donné un outil, la Charte de la Laïcité, et souhaité que les enseignants et futurs enseignants reçoivent une formation à la laïcité. La Ministre Najat Vallaud-Belkacem met en place la Réserve citoyenne. Là encore, quelle place pour les DDEN ? et à nouveau retour à nos fondamentaux. Nous sommes garants de la laïcité, à l’école et pour les activités périscolaires. Notre implication doit être totale, mais à la place que nous donne notre statut. Le terme de « réserve citoyenne » ne nous choque pas car ce sont les enseignants et les parents qui sont en première ligne. La démocratie exige la vigilance attentive de tous les citoyens, nous DDEN, sommes vigilants et à la disposition des uns et des autres, là encore c’est notre statut qui le veut.

Tout cela sera certainement abordé lors de notre 101ème Congrès, les 12,13 et 14 juin à Perpignan.

Le 19 avril 2015