Laïcité, laïcité …

Les Français seraient-ils en train de redécouvrir les bienfaits de ce principe inscrit dans notre Constitution, garant de notre liberté individuelle ?

En ce début d’année dramatique, la France a réalisé qu’elle n’était plus à l’abri des exactions terroristes. Les attentats au cœur de Paris, visant entre autre la presse satirique, ont provoqué un choc énorme, une réaction émotionnelle très forte contenant des ingrédients assurément contradictoires et explosifs.

C’est sous le signe de la Laïcité, et grâce à elle, que les démocrates de toutes origines, de toutes convictions se sont rassemblés pour dire non à ceux qui veulent aliéner, diviser, faire régner la terreur.

Aujourd’hui la responsabilité de l’État est grande, après des décennies d’irrésolution il lui appartient de dire fermement la Loi, et en particulier, ce que signifie l’article premier de la Constitution de notre pays : « La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale »  ainsi que la loi du 9 décembre 1905, « Loi de séparation des églises et de l’État ».

Mais ne nous cachons pas derrière le rôle de l’État qui est prépondérant, certes, – il définit le cadre législatif et en garantit le respect – pour nous abstraire de nos responsabilités de citoyens au quotidien. L’article premier de la Constitution affirme aussi : « Elle – la République – assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances ». 

Cela signifie entre autre que nous acceptons les différences, que nous nous en enrichissons, mais nous refusons que le droit à la différence entraîne une différence de droit.

Nous savons aussi que pour progresser, il faut laisser le temps à l’éducation de faire son chemin.

Nous DDEN, citoyens convaincus que l’École publique est le creuset de la République, avons un rôle à jouer. Notre attachement à la laïcité est reconnu, nous sommes à la disposition de l’École, notre ministre semble l’avoir compris, en nous incluant nominativement dans la mise en place de la réserve citoyenne d’appui aux écoles.  À nous d’y être présents, en responsabilité !

A nous de jouer, en responsabilité !

Nous gagnons en crédibilité et progresserons encore. La Fédération nationale est connue du Ministère, mais pas suffisamment. La crédibilité s’acquiert avec l’action sur le terrain dont les échos remontent à Paris (Ministère et Fédération). La couverture du territoire est donc essentielle. Plus nous serons nombreux, plus nous serons efficaces, moins les tâches seront lourdes.

En cette fin de mois de janvier où l’on échange les vœux, j’en formulerai deux : à vous mes chers collègues, je souhaite la joie du militantisme laïque pour l’Éducation et, à la Fédération, la réussite dans nos projets avec en particulier un recrutement dynamique.

 DDEN, un statut, une fonction, pour l’avenir !                                                                                                                                                                                                                               Daniel Foulon

30/01/2015